Enceinte urbaine (Vannes)
— Vannes (Morbihan)
📝 Description
Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé à Vannes. Son origine remonte aux périodes suivantes : Antiquité ; Moyen Age ; Temps modernes, 2052, 1799. Historique : Vers le milieu du 3e siècle, Vannes, (Darioritum) installée à l´origine sur la colline de Boismoreau, construit une première enceinte urbaine sur la colline avoisinante du Méné (du breton menez qui signifie montagne) pour se protéger des menaces d'invasion. Pendant plusieurs siècles, le tracé de l´enceinte reste le même. Son tracé est relativement connu dans la partie nord : il longe la rue Thiers, la rue Francis Decker, la rue de Closmadeuc et la rue du Mené dans des jardins publics et privés et derrière plusieurs magasins. Il demeure plus incertain au sud. Les chercheurs considèrent aujourd'hui qu'il devait longer les limites nord et ouest de l'actuelle place des Lices ; formant un angle près de l'ancienne chapelle des Lices, il continuait vers le nord jusqu'à la rue Saint-Salomon à travers la rue Noé. Cinq portes donnent alors accès à l'intra-muros : Saint-Patern et Saint-Salomon, les portes du Bali, Saint-Jean et Mariolle. Vers 1370, son agrandissement est décidée vers le sud par Jean IV avec la construction du château de l'Hermine dans les années 1380 qui s'appuie sur elle. Les travaux durent jusque dans les années 1395 par la construction des murailles ouest près des Cordeliers. La nouvelle enceinte s'ouvre au sud de 2 portes, celles de Calmont et de Gréguennic et se dotent de tours vers le milieu du 15e siècle (tour du bourreau, tour Poudrière, tour Joliette).A la fin des années 1580, à l'époque des guerres de religion, la ville entreprend le renforcement de son enceinte par l'édification de plusieurs bastions (Gréguennic, Brozillay, Haute-Folie ...puis la Garenne). Dans le même temps, une ouverture supplémentaire est percée au sud pour desservir le quartier du port. C'est la future porte Saint-Vincent. De 1650 à la Révolution, l'enceinte fait l'objet d'aménagements destinés à faciliter la circulation de la ville avec les faubourgs environnants : percements des portes Poterne et Saint-Jean, restauration de la porte Saint-Vincent. Elle répond ainsi aux besoins d'agrandissements nés de l'installation à Vannes du Parlement de Bretagne entre 1675 et 1689 et de l'arrivée d'une dizaine de couvents qui s'édifient hors les murs. Cette époque voit aussi l'afféagement de certaines parties des remparts devenus obsolètes. Les douves sont comblées et les fortifications morcelées et vendues à des particuliers qui construisent leurs maisons par-dessus.A la fin du 18e siècle et dans le courant du 19e siècle, les percements de nouvelles rues et le manque d'entretien des bâtiments entrainent la démolition partielle de certaines murailles et de portes. Ainsi la porte Prison est partiellement détruite en 1886. Son classement en 1912 empêche sa destruction totale et inaugure une politique de protection du linéaire des remparts qui est aujourd'hui quasi intégrale. La mise en place du plan de sauvegarde et de mise en valeur est depuis 1982 un nouvel outil pour la protection des remparts dans l'emprise du secteur sauvegardé. Depuis 20 ans, de nombreuses parties de muraille ont pu être dégagées à l'occasion de ventes et de chantiers de restauration. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet