Ancien couvent des Ursulines, rue de Minihy (Tréguier)

— Tréguier (Côtes-d’Armor)

Ancien couvent des Ursulines, rue de Minihy (Tréguier)

📝 Description

Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu en ville à Tréguier. Son origine remonte aux périodes suivantes : 2e quart 17e siècle, 1625, 1649. Historique : Les Ursulines arrivent à Tréguier le 20 janvier 1625, mandées par l'évêque Guy Champion. Les religieuses viennent de Dinan où un premier couvent est fondé en Bretagne en 1620 à la suite de celui de Laval en 1615. Elles sont les premières de leur ordre à s'installer dans le diocèse de Tréguier. L'ordre de sainte Ursule suit la règle de Saint Augustin et se consacre principalement à l'éducation des filles (à Tréguier, sous l'Ancien Régime 52% était issues de familles nobles). Dans un premier temps, six religieuses dont la mère Gays (supérieure de Dinan) s'installent dans le manoir et la chapelle Saint-André. Grâce, notamment, aux donations faites par Mathurin L'Hostis, chanoine-trésorier du chapitre, et Bernard de Bégaignon, seigneur du Rumeu, elles établissent très vite leur couvent au sud de la ville, sur un terrain de plus de 2 hectares au lieu dit Léandy. En 1792, la communauté comptait 23 soeurs de choeur et 11 soeurs converses, le couvent était en bon état malgré quelques réparations à effectuer. Il occupait la surface la plus importante de la ville (deux hectares et 86 ares) dont l'emprise est encore parfaitement visible aujourd'hui grâce à la conservation des murs d'enclos. D'après l'estimation de 1793, la surface des bâtiments paraît conséquente avec plus de 100 cellules, des appartements, un salon, deux réfectoires, une cuisine, des parloirs, une infirmerie, un magasin, trois chapelles dont la chapelle conventuelle dédiée à Notre-Dame de Grâce intégrée dans l'aile Est et qui abritait un retable à colonnes et à plaques de marbre. On y trouve également des dépendances : grange à piliers, pressoir, buanderie, boulangerie, tisserie, maison du jardinier, soues à cochons... A la Révolution, la communauté est dissoute et le couvent, vendu le 3 février 1799 à un nommé Louis-Marie Cabanac, est entièrement démoli à l'exception des murs d'enclos, du portail monumental daté 1687, de la maison du jardinier et du puits figurés sur le cadastre de 1834.Le procès-verbal (voir annexe), établi en 1793, décrit très précisément les lieux avant leur destruction : le portail d'entrée ouvrait sur une avant-cour plantée d'arbres ; les quatre ailes du couvent étaient disposées autour d'un cloître à arcades ; derrière ce carré claustral, l'arrière-cour accueillait une petite chapelle construite dans l'angle sud-ouest, près du grand puits ; la "maison du jardinier" à cheval entre l'enclos et l'arrière cour, ces deux derniers séparés par un muret toujours en place ; le grand enclos couvert d'un potager et d'un verger de 190 pommiers "en plein vent", de 132 poiriers, 20 pruniers, 6 pêchers, 7 cerisiers et 9 abricotiers en espaliers contre les murs, sans compter ceux plantés contre les façades des bâtiments et les 860 pieds de cassissiers et de groseilliers bordant les carrés du "petit jardin de Saint-Jean" ; au milieu de l'enclos une seconde chapelle dédiée à la Vierge au bout d'une allée de charmille en berceau...En 1809, les Ursulines qui avaient trouvé refuge chez les hospitalières, s'installent dans le couvent des Paulines resté vacant après la Révolution et l'achètent en 1829 (voir dossier correspondant). Aujourd'hui, la surface de cet immense enclos est occupé par quelques maisons de la 1ère moitié du 20e siècle, un stade et deux petits lotissements dont l'un, créé dans les années 1980, porte le nom "Clos du Léandy". Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet

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