Monument dit la Vénus de Quinipily (Baud)
— Baud (Morbihan)
📝 Description
Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu isolé à Baud. Son origine remonte aux périodes suivantes : Antiquité ; 4e quart 17e siècle, 2052, 1699. Historique : Le monument date de la fin du 17e siècle, il est commandité par Pierre de Lannion, seigneur de Quinipily, pour son château. L'histoire de cette oeuvre remonte à l'Antiquité, elle commence dans la commune voisine de Bieuzy sur la butte de Castennec près du prieuré de la Couarde : une cuve associée à une statue antique repésentant une femme, probablement une Vénus, appelée "Notre-Dame de la Couarde", y était vénérée par le peuple depuis des temps immémoriaux. En 1661, sur la demande de missionnaires, le comte Claude de Lannion fait jeter la statue dans le Blavet. En 1664, elle est ressortie de la rivière puis de nouveau jetée sur la demande de l'évêque de Vannes. En 1698, Pierre de Lannion sort la statue du Blavet et la fait transporter avec la cuve au château de Quinipily. Lorsqu'il veut la faire retailler pour lui redonner "figure humaine", la pierre éclate en morceaux. Il fait alors sculpter la statue actuelle et la pose sur un piédestal neuf au bas duquel est placée la cuve. L'eau y est amenée au moyen de tuyaux, à partir des sources voisines, notemment celle de la fontaine Saint-Michel située au nord.Des insciptions latines sont gravées en relief sur le piédestal. Côté ouest : VENERI VICTRICI VOTA C.I.C. (Erigée à Vénus victorieuse par Caius Julius César). Côté sud : VENUS ARMORICUM ORACULUM. DUCE JULIO, C.C. CLAUDIO MARCELLO ET L. CORNELIO LENTULO COSS AB V.C. DCCV (Vénus, oracle des Armoricains, Jules César étant chef, Caius Claudius Marcellus et Lucius Cornelius lentulus consuls, l'an de Rome 705. Soit six ans avant Jésus-Christ). Côté est : CAESAR GALLIA TOTA SUBACTA DICTATORIS INDE NOMINE CAPTO AD BRITTANIAM TRANSGRESSUS NON SEIPSUM TANTUM SED PATRIAM VICTOR CORONAVIT (César, après avoir soumis toute la Gaule et pris le titre de dictateur, après avoir passé dans la Bretagne, non seulement se couronna lui-même par ses victoires, mais couronna sa patrie avec lui.). Côté nord : PETRUS COMES DE LANNION, PAGANORUM HOC NV MEN POPULIS HUC USQUE VENERABILE SUPERSTI TIONI ERIPUIT IDEM QUE IN HOC LOCO JUSSIT COL LOCARI, ANNO DOM MDCXCVI INI (Pierre, comte de Lannion, ayant arraché à la superstition cette divinité païenne, vénérée jusque-là par les peuples, ordonna qu'elle fut placée en ce lieu. L'an du seigneur 1696). Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet